Ces JO terminés, la FTN aura un dossier difficile à gérer. Elle se retrouve en possession d’un véritable trésor à gérer.
Nous avons été assurément déçus par le fait que notre jeune Ahmed Jaouadi n’ait pas remporté une médaille, fût-elle en bronze. Mais notre honneur est sauf. Alors que nos adversaires pensaient que l’absence de Ayoub Hafnoui allait leur laisser le champ libre, notre petit prodige a réussi à perturber leur sommeil. Quant aux médailles, elles ont le temps de venir et d’imposer davantage le prestige acquis par la natation tunisienne. Il n’y a qu’à voir par qui il était entouré. Des éléments d’élite venant de pays qui ont des traditions solides et qui tirent un avantage certain d’une préparation cyclique organisée et soutenue par toutes les parties prenantes du sport dans leurs pays respectifs. Loin de ce qui se passe chez nous. Tel que nous l’avions souhaité dans une précédente édition, «il faut savoir raison garder» .
«Je suis content de ce que j’ai fait», avait confié Jaouadi à sa sortie de l’eau, le visage à peine marqué par l’effort. Il a sans aucun doute respecté le tableau de marche de son mentor Philippe Lucas qui, soit dit en passant, sait éviter les canassons, mais met tout son savoir-faire au service de ceux qu’il accepte de prendre sous sa coupe. Pour notre jeune représentant, il restera à courir les dix kilomètres. Cela l’amusera pour le faire, mais il en tirera une grande expérience. Une façon de boucler d’une manière très positive cette participation.
Dossier difficile à gérer
Ces JO terminés, la FTN aura un dossier difficile à gérer. Elle se retrouve en possession d’un véritable trésor à gérer. Deux futurs prétendants à des médailles olympiques et vainqueurs potentiels de mondiaux et un troisième qui montre le bout du nez.
Cet acquis est indiscutable, mais pourrait être dilapidé en cas de luttes d’intérêts entre des parties prenantes qui ne sont pas sur la même longueur d’onde. Espérons que ce ne sera pas le cas et que ce ne sera pas un vœu pieux.
Si Ahmed Jaouadi semble entre de bonnes mains, Ayoub Hafnoui, lui, est à réintégrer dans ce milieu qu’il aime mais qu’il a rejeté pour des considérations sur lesquelles nous ne reviendrons pas. Sa famille, son club, ont un rôle à jouer.
L’essentiel, pour ce qui nous concerne, est bien l’engagement de la FTN de prendre à bras-le-corps ce dossier délicat. Cela nous suffît. Ramy Rahmouni est, semble-t-il, déjà casé au prix d’une intervention énergique de la FTN. Il faudrait éviter de papillonner autour de lui, pour lui permettre de s’acclimater à une véritable ambiance de travail, loin de tout empirisme et parasitage de l’ambiance. Il a tout pour réussir.